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infirmier psy

27 décembre 2004

Bienvenue sur mon weblog. Cela fait 13 ans que je

Bienvenue sur mon weblog.

Cela fait 13 ans que je suis dans la profession, celle d'infirmier de secteur psychiatrique. J'ai décidé de créer un weblog, + façile à gérer qu'un site, car j'en ai gros sur la patate ! Je vais, au fur et à mesure des pages que je créerais, tout divulger, tout raconter, tout dévoiler, et cela tout en gardant l'anonymat. Aucun nom, aucune adresse, aucune photo. Je suis soumis au secret professionnel, il sera donc respecté ! De plus, avec cette histoire qui s'est passée à l'hôpital de Pau, je me dois, de réagir face aux manquements, aux injustices, à la soumission et aux obligations de toutes sortes. Ceci n'est pas un règlement de comptes, c'est juste un état de fait, où des lieux de ce qui se passe dans un petit hôpital psy d'une grande métropole. La psychiatrie est le parent pauvre du système de santé français, qui est lui même le parent pauvre des différents ministères. Les gouvernements se succèdent, et les problèmes persistent.  C'est vous dire !!

Au début, mes études étaient rémunérées, je touchais quelques 5000 Fr par mois, et, je l'avoue, c'était la principale attraction pour ce genre de métier. On ne fait plus infirmier par vocation, où pour une quelconque dévotion à un corps de métier, la relation avec les patients, être proche de la maladie ......On fait infirmier parce que soit il y a la sécurité de l'emploi,(fonctionnariat), où parce que ça palpe, ça rapporte un max (libéral). Les pauvres jeunes de maintenant qui se retrouvent dans le privé se font presser comme des citrons et ensuite ils se barrent le + vite possible. Où bien il restent dans le privé car ils n'ont pas d'autres solutions, la région leur plaît, leur relations aussi, alors ils restent.

Quoiqu'il en soit, à l'époque, les études duraient 3 ans et quelques mois, l'obtention du diplôme était quasi-certaine, à moins d'être une personnalité pathologique et de se faire refouler de l'école ; oui oui, c'est arrivé !Des infirmières psy plus psy que les futurs patients dont elles auraient la responsabilité ! On appelle ça des "erreurs de recrutement" car il est impossible de savoir ce qu'il y a dans la tête des futurs élèves infirmiers(ières). C'est toujours d'actualité. Moi qui me suis longtemps occupé des élèves en stage dans l'unité temps plein où je travaille, je peux vous dire qu'il y en avait des gratinés !!Presque aussi pathologique que certains patients.

Donc nous étions sûr d'avoir ce diplôme, mais nous ne le savions pas encore ! Pas plus que ce fameux diplôme n'était reconnu en Europe, ni n'avait d'équivalence. Nous étions sûr d'être pris dans l'hôpital où nous avions signé le contrat (qui nous liais pendant 5 ans) mais nous avions le droit de travailler que dans les hopitaux psy, pas ailleurs. Il y avait en fait 2 diplomes, celui d'IDE, reconnu, où les titulaires pouvaient travailler partout (libéral, privé, public...) mais les études n'était pas payées, ce qui n'empêchait pas les étudiants de faire des nuits, et celui de PSY où les domaines d'actions étaient restreints : uniquement les CHS (Centres Hospitaliers Spécialisés), les cliniques psy privées, enfin tout ce qui était psy. De nos jours, les domaines de compétence des psy s'est un peu élargi mais l'équivalence IDE n'est pas accessible aux infirmiers en psychiatrie. Cela fera l'objet d'une explication par la suite ! Je pourrais,si les événements se modifient, avoir à changer cette dernière.

Nous alternions donc durant nos études les modules de théorie (cours, contrôles ...) et les stages en unités, maisons de retraite, écoles, services d'hôpitaux généraux...ect. La première année de formation était identique aux 2 diplomes (ah oui, je parle au passé car depuis 1994, il n'y a plus de promotion de psy), une partie de la seconde année aussi et le reste était uniquement des cours et des stages relatifs à la psychiatrie. 

Seulement, la théorie ça pouvais aller en théorie, mais la pratique s'acquier uniquement en service, avec l'observation, l'expérience des anciens, la réflexion ..ect. De plus si vous avez des tendances renfermées dans un environnement communicant, ça se voit de suite. Il peut y avoir des conflits d'équipe aussi. Enfin, y'a beaucoup de choses ! Tout ça, il faut que ça serve à sa propre expérience, en + où en -. Ce qui me frappe toujours autant, c'est jusqu'où peut aller la folie humaine ? Car il y a plusieurs types de folie. je ne m'étendrais pas sur un travail de réflexion la-dessus, mais ç'en est toujours + effarant à chaque nouveau cas. Bon, me voiçi diplômé et impatient de savoir mon affectation. Je me pointe chez la mère-infirmière générale de l'époque. Je lui parle d'un souhait de travailler plutôt chez les adultes, et PAF :! Elle me care chez les enfants et adolescents. Donc déjà à l'époque je me serais crû à l'armée. Vous demandez Marseille, ils vous mettent à Lille !! Mais ça a bien marché chez les enfants, jusqu'à ce que je ne sois plus d'accord de modifier ma façon de travailler, de concevoir les choses, bref un désaccord total avec l'ensemble de mes supérieurs. Le secteur enfant/ado m'a laissé des bons et des mauvais moments, les activités étaient nombreuses, l'ambiance bonne avec l'équipe !Les patients n'étaient pas vraiment tous soignés, mais ça faisait rien.

J'ai passé les premières années de travail  à ne pas remarquer le statut spécial  d'être un d'homme en psychiatrie. Disons qu'avant, dans les services, il y avait beaucoup plus de monde, et aussi beaucoup plus d'hommes. les équipes se féminisent de + en +, la profession n'est plus du tout attirante.auparavant,  La composition d'une équipe  complète était : une équipe de 8 à 15 infs, l'équipe de nuit, les internes, les externes, les médecins en poste, le psycho, l'AS, le secteur, les secrétaires, les ASH, les stagiaires, les surveillants et leurs supérieurs. Depuis, les choses ont énormément évoluées, mais pas en bien !! Il faut dire qu'il y a 2 secteurs en France qui sont déficitaires à tous les niveaux : personnels, moyens, locaux, et marche de manoeuvre. Ce sont la santé et l'éducation. Mais quand est-ce que les gouvernements feront quelque chose ? Où plutôt, qu'on-t -ils fait depuis des décénnies, qu'on leur répètent toujours la même chose ?C'est un débat ouvert......Bref, nous étions nombreux, "à l'époque", comme on dit !! Tous ces personnels travaillaient ensemble en essayant de maintenir une cohésion dans le soin, un sens aux différentes prises en charge, un objectif basé sur les expériences de chacun. Le tout chapauté par un environnement médical pas toujours coopérant ni coopératif. Ne parlons pas de l'administration qui met toujours des bâtons dans les roues de tout un chacun pour raison budgétaire ou légale. Mais le résultat c'est que ce sont les patients qui en souffrent. Pas directement, dans un premier temps, mais à la longue, oui !!.

 

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